Mes émotions: Je ne sais plus quoi faire avec ;-)

"On n’apprend pas l’émotion comme on apprend la grammaire. Cela relève de l’intime." Citation (ref. 1)

Plus je vieillis (52 ans), plus je laisse libre cours à mes émotions et à mes sentiments. Et bien c'est loin d'être facile et je finis souvent par me demander si ça vaut vraiment la peine de faire ça.

Il n'y pas longtemps, deux personnes de ma connaissance m'ont dit qu'elles trouvaient que j'exprimais et je gérais mes émotions plus comme une femme que comme un homme. Quel ne fut pas ma grande surprise de me voir comme blessé dans mon orgueil de mâle par ces paroles. Moi qui avait décidé de ne plus les sublimer, de les vivre, des les exprimer verbalement et autrement, j'étais frustré qu'on me confirme que j'y arrivais. J'aurais dû être content et bien ce ne fut pas le cas. 
SURPRISE TOTALEEEEEE

Tel est pris qui croyait prendre.... LOL

Pas plus fin que les autres hommes le vieux bonhomme de 52 ans ;-(

En fait, je suis comme tous les autres hommes. Je pensais être un peu différent et pouvoir "dealer" avec mes émotions et mes sentiments et ce ne fut pas le cas et ce n'est toujours pas le cas. Certes, parfois je suis content des les ressentir. Mais d'autres fois, je ne veux plus les ressentir. Mais trop tard, je ne peux plus m'en débarrasser et je suis pris avec.

Homme-femme : la différence
Outre notre patrimoine génétique et la culture dans laquelle nous évoluons, un facteur non négligeable influe sur nos réactions émotionnelles : le sexe auquel on appartient. Alain Braconnier (1) a bien pointé ce phénomène : " Les garçons sont, dès les premiers mois, coléreux et plus difficiles à consoler. Les filles sont émotionnellement plus stables, expriment et communiquent davantage. " Pourquoi une telle différence ? " Parce que les parents changent inconsciemment d’attitude selon le sexe de leur enfant. Résultat, à l’âge adulte, les hommes ont tendance à fuir dans l’action pour camoufler artificiellement leur mal-être et à rejeter volontiers sur l’autre la responsabilité des problèmes. A l’inverse, les femmes osent parler de ce qu’elles ressentent et montrer leurs émotions négatives comme l’anxiété et la tristesse. " En réalité, les hommes ne sont pas moins émotifs que les femmes, mais ils ont pris l’habitude de ne rien exprimer, ou pas grand-chose. Drapés dans une invulnérabilité " virile ", ils font des colères quand ils sont anxieux et se réfugient dans le silence en cas d’avis de tempêtes. D’où les malentendus que nous connaissons !
1- “Le Sexe des émotions”, Odile Jacob, 1998."
Citation (ref. 1)

Donc il y aurait une différence, au moins culturelle, entre les hommes et les femmes. Et ce n'est pas parce que tout d'un coup j'ai décidé de ressentir mes émotions que j'ai les outils pour le faire. En fait, cette décision m'a plutôt démontré que je n'avais pas les outils nécessaires.

Et j'irais même jusqu'à dire qu'il y a une différence physique à quelque part dans notre cerveau entre l'homme et la femme. Voir la référence 2 pour des détails...

Mais qu'est-ce qui m'a pris de prendre cette décision ? J'imagine que j'ai voulu m'éviter de futurs problèmes. C'était certes un objectif louable, mais j'ai "manquer le bateau" à quelque part.

" On ne peut oublier ses émotions, la mémoire est indélébile, prévient Joseph Le Doux, chercheur. Notre cortex nous permet de les masquer mais pas de les effacer. " Elles risquent donc de resurgir à tout moment, sous forme de phobies, de boule dans la gorge, de migraines, de dépression, de vide que l’on comble en mangeant ou en se mettant à boire, de maladies psychosomatiques graves. A ce propos, les psychanalystes ont remarqué que le profil des personnes atteintes d’un cancer montre une retenue des sentiments, et en particulier de l’agressivité."
Citation (ref. 1)

En fait, je pense avoir ouvert une boîte de Pandore. J'avais probablement trop d'émotions refoulées et là j'ai entrouvert la porte et "bang", le courant d'air qui s'en est suivi a arraché la porte. Et là mes fameux mécanismes de défense qui fonctionnaient si bien avant, et bien ils ont été submergés. Comme dirait l'autre, fallait y penser avant espèce de c........

"Ce qui rend le langage des émotions si difficile à décrypter, c’est qu’elles nous mènent en bateau. Comme l’a si bien découvert Freud, c’est le " travail " de l’inconscient. Pour notre bien-être, des émotions sont refoulées, déplacées, somatisées, projetées sur d’autres pour éviter d’être perçues en soi, transformées en leur contraire. Tel fils passera sa vie à camoufler la haine qu’il éprouve pour sa mère par un amour attentionné. Telle femme camouflera en dégoût son désir sexuel pour un certain type d’homme, inacceptable aux yeux de son propre moi… La tristesse peut s’exprimer par une excitation euphorique, une joie intense peut faire pleurer alors que certains éclatent de rire pour ne pas être submergés par le chagrin. Tous ces mécanismes de défense contre les émotions épuisent notre énergie psychique et corporelle. Pire, ils finissent toujours par échouer. Et là, rien ne va plus, on craque ! Ceux qui maquillent leurs émotions en vue de manipuler les autres ne sont pas à l’abri. On peut simuler un éclat de rire, feindre le courroux, mentir sur ses sentiments un moment, mais nos vraies émotions nous rattrapent toujours."
Citation (ref. 1)

Quoi faire maintenant ? 

Reconstruire une porte plus solide et recommencer à refouler mes émotions. J'aurais la paix et ça redeviendrait comme avant, du moins pour un temps. Mais ça ne vaut pas la peine de faire ça au point où je me suis rendu. Mais c'est tentant ;-) LOL

Il ne me reste qu'une alternative: développer mon intelligence émotionnelle, il paraît qu'elle s'acquiert à tout âge. 

Pour ça je dois arriver à faire différentes choses:
  • Apprendre à vivre mes émotions
  • Nommer et identifier mes émotions
  • Apprendre à mettre en mots ce que je ressent et l'exprimer aux autres en cas de besoin
  • Encourager les autres autour de moi à me faire part de leur ressenti et les accepter ces ressentis
  • Accueillir sans jugement mes propres émotions plus négatives comme la tristesse
  • Ne m'interdire aucune émotion et arrêter de jouer aux preux chevalier qui n'a pas telle genre d'émotion (colère par exemple)
  • Ne pas me dérober quand quelqu'un m'exprime ses propres émotions, exemple ma femme et mes enfants
Et surtout, mettre en application cette citation:
"On n’apprend pas l’émotion comme on apprend la grammaire. Cela relève de l’intime." Citation (ref. 1)

Nous allons voir ce que ça va donner, peut-être y aura-t-il un article bilan plus tard ? 

Et faites-moi vos suggestions !!!


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Références:

1)  Nos émotions: les contrôler ou les exprimer



2) L’homme et la femme ont-ils un cerveau différent ?



3) Les hommes peinent à comprendre les émotions des femmes : l'explication scientifique














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